Atelier "Comprendre les images"

A travers la loi du 11 juillet 1985, Robert Badinter a autorisé la présence des caméras dans le prétoire au cours de procès hors-normes. L’enjeu était de taille, puisqu’il s'agissait de filmer les procès à des fins historiques et pédagogiques, Ces procès revêtent de forts enjeux démocratiques, mémoriaux, patrimoniaux. 

Parmi ces procès, ceux de Klaus Barbie (11/05/1987-4/07/1987) et de Paul Touvier (17/03/1994-20/04/1994) furent les premiers filmés en France pour crimes contre l'humanité.

Notre équipe pédagogique a bénéficié d’un partenariat avec les Archives nationales pour utiliser les extraits de ces procès emblématiques. Celui de Paul Touvier s'étant déroulé à la cour d'assises de Versailles, les Archives départementales des Yvelines conservent l'intégralité des dossiers de ce procès. Certaines pièces de ces dossiers, en regard avec les extraits de films, peuvent être présentés aux élèves.

L'atelier se déroule sur une séance d'une heure. Il permet aux élèves de prendre conscience des éléments d’analyse d’un document filmé face à un événement historique (notions de champs, de cadrage et de montage) et des différents degrés de lecture de l’image, autour du procès de Klaus Barbie ou de celui de Paul Touvier, au choix de l’enseignant.

La séance se divise en plusieurs temps : 

- contextualisation de la loi de Robert Badinter de 1987 autorisant la présence des caméras au prétoire, rappel des termes juridiques. Répartition des équipes d'élèves. 

- premier visionnage d'un extrait d'archive audiovisuelle. Retour des élèves et premières analyses des codes et des modalités de tournage et de montage.

- deuxième visionnage à l'issue duquel les élèves auront mené le travail d’un historien lorsqu'il questionne une source audiovisuelle et la manière dont se déroule un procès en cour d’assises.